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Le FEM pour les CBDC, les partenariats public-privé et les sociétés sans cash - Jade




Un affront à la vie privée.


Le Forum économique mondial (FEM) a approuvé sans équivoque l’adoption et la prolifération des monnaies numériques des banques centrales (CBDC) lors de l’événement « Summer Davos » qui s’est tenu cette semaine.


Le FEM a mis en évidence, au travers d’une série de discussions, le rôle essentiel des « partenariats public-privé » dans la mise en place d’un système financier intégré.

Alors que les membres du Forum économique mondial (FEM) lèvent leurs coupes de champagne pour porter un toast aux CBDC, la sonnette d’alarme retentit plus fort pour la vie privée et les libertés civiles des citoyens ordinaires.


Le FEM, souvent décrit comme un club exclusif des élites économiques mondiales, a donné son feu vert aux CBDC, les présentant comme la prochaine évolution financière. Mais sous ce voile se cache un monde insidieux où notre vie privée pourrait être vendue aux enchères au plus offrant – le gouvernement.


Les CBDC sont essentiellement des versions numériques des monnaies nationales, censées apporter un système monétaire efficace, sûr et accessible. Toutefois, l’aspect alarmant est le contrôle quasi orwellien qu’elles pourraient potentiellement confier aux banques centrales et aux gouvernements. Avec les monnaies numériques, les autorités peuvent surveiller vos transactions financières avec une précision microscopique.



Dans un rapport, dont la publication coïncide avec l’événement de cette semaine, le FEM a cité « l’avancement des sociétés sans numéraire » comme l’une des motivations fortes pour l’introduction des CBDC. « L’objectif est de réduire l’utilisation de l’argent liquide, de promouvoir les paiements numériques et d’améliorer les connaissances financières afin de stimuler la croissance économique et d’accroître l’efficacité, tout en conciliant les préoccupations en matière de protection de la vie privée », indique le rapport.

Toutefois, il ne précise pas exactement comment cet équilibre sera assuré.


La conférence de cette semaine a attiré l’attention sur la dure réalité de l’argent physique qui devient une relique, comme l’a souligné Eswar Prasad, professeur à l’université de Cornell, lors de son discours.


Prasad a éclairé l’auditoire sur la dualité des CBDC. Il s’est émerveillé de leurs avantages potentiels, mais a également mis en garde contre leurs dangers éventuels. Selon lui, l’un des aspects intrigants des CBDC est leur programmabilité. Les gouvernements pourraient doter ces monnaies numériques de la capacité d’expirer et de dicter ce pour quoi elles peuvent ou ne peuvent pas être utilisées.


« Nous sommes à la veille de la disparition de la monnaie physique », a déclaré Prasad, soulignant ainsi la gravité de la situation.


Imaginez un monde où votre argent aurait une date d’expiration ou serait conçu pour permettre l’achat de certains biens tout en en interdisant explicitement d’autres. Prasad a exprimé ses inquiétudes en déclarant : « On pourrait avoir un monde potentiellement … plus sombre où le gouvernement décide que les unités de monnaie de la banque centrale peuvent être utilisées pour acheter certaines choses, mais pas d’autres qu’il juge moins souhaitables comme, par exemple, des munitions, de la drogue, de la pornographie, ou quelque chose de ce genre ».


Il a averti que ce niveau de contrôle pourrait être une arme à double tranchant, avec la capacité du gouvernement à orienter les politiques économiques et sociales par le biais de la monnaie elle-même. L’intégrité et l’indépendance des banques centrales pourraient être gravement compromises si la monnaie numérique était manipulée de la sorte.



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