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Comment l'ancienne civilisation babylonienne peut-elle nous aider à retrouver un chemin ascendant ?

Gilgamesh et Enkidu tuant le Taureau du Ciel.

Néo-assyrien, 8e/7e siècle av. J.-C.


Notre civilisation actuelle vise à développer l'âme de conscience, qui nécessite une certaine solitude intérieure. Aussi, notre époque est liée à la naissance de Jeanne d'Arc (1412), qui a renvoyé les Anglais dans leur pays, afin qu'ils puissent continuer de développer l'âme de conscience, à l'écart du reste de l'Europe, dans la solitude de leur île. Ils portent en effet la mission de développer cette âme de conscience, de 1413 à 3573, dans l'Ere des Poissons, correspondant à l'Ekklêsia de Sardes.


Notre temps se retrouve également en miroir des civilisations chaldéo-égyptiennes, assyro-babyloniennes et hébraïques. développant l'âme de sentiment ou de sensation de -2907 à -747, au sein de l'Ere du Taureau, correspondant à l'Ekklêsia de Pergame.


Concernant l'ancienne Egypte, le pharaon en correspondance avec notre époque (de 2019 à 2057 environ), on pourra se rapporter à l'article ci-dessous :


Si nous prenons maintenant en considération l'ancienne civilisation babylonienne, ce sont Gilgamesh et Enkidu qui en apparaissent comme les fondateurs, en instaurant l'Ere du Taureau par la maîtrise du Taureau céleste, comme l'illustre la gravure ci-dessus (on retrouve la correspondance avec le dieu taureau Apis chez les Egyptiens).


Cette civilisation babylonienne est précieuse car elle avait pour tâche des faire descendre les étoiles sur terre, d'apporter les mesures célestes sur la terre.


Dans sa 5ème conférences aux prêtres du 9 septembre 1924 à Dornach (L'Apocalypse GA 346), Rudolf Steiner nous montre alors le lien avec notre époque : "Et notre civilisation actuelle , représentée par l'Ekklêsia de Sardes doit comprendre qu'il est plutôt trivial de connaître les plantes, les animaux et les roches, car on ne connaît vraiment ces choses que si l'on trouve les activités des étoiles et des planètes dans chaque pierre et dans chaque plante. Les étoiles doivent tomber du ciel de manière spirituelle."


Alors, en quoi résidait notamment l'ancienne sagesse des Babyloniens ?


Voici ce que disait Rudolf Steiner, dans sa 4ème conférence, donnée à Stuttgart, le 30 décembre 2010 (GA 126 - Histoire occulte) :


"Dans l’ancienne Babylone, il y avait un dicton : " Regarde un homme qui ne se déplace pas comme une barbe grise ni comme un enfant, qui se déplace comme un être sain et non comme un être malade, qui ne court ni trop vite ni marche trop lentement, et tu verras la mesure de la course du soleil. » C’est un dicton capital qui peut nous indiquer profondément dans l’âme des anciens Babyloniens. Car ils se représentaient que si un homme avec une bonne démarche saine, un homme qui maintient un rythme de marche conforme à la santé de la vie, devait marcher autour de la terre ni trop vite ni trop lentement, il lui faudrait 365 jours un quart pour compléter le circuit – et c’est à peu près exact, en supposant qu’il marche jour et nuit sans pause.


C’est pourquoi ils dirent : « C’est le temps qu’un homme en bonne santé peut accomplir le circuit de la terre, et c’est aussi le temps qu’il faut au soleil pour faire le tour de la terre » (car ils croyaient au mouvement apparent du soleil autour de la terre). « Si donc vous marchez comme un être humain en bonne santé, ni trop vite ni trop lentement autour de la terre, vous maintenez le tempo de la course du soleil. » Et cela signifie : « Ô homme, c’est dans ta santé même que tu dois suivre le rythme de la course du soleil autour de la terre. »


C’est certainement quelque chose qui peut nous inspirer le respect de la vision majestueuse du cosmos que possédait le peuple babylonien. En effet, sur cette base, ils ont divisé le voyage d’un homme en sondant la terre, en utilisant certaines mesures fractionnaires, et en arrivant ensuite à un résultat à peu près égal à la distance parcourue par un homme lorsqu’il marche pendant deux heures : cela donne environ un mille. (Note du traducteur : un mille allemand équivaut à environ cinq milles anglais.) Ils l’ont calculé sur la base d’un rythme normal et sain et l’ont adopté comme une sorte de norme pour mesurer le sol à plus grande échelle. Et en fait, cette mesure a persisté jusqu’à assez récemment, lorsque tout dans l’évolution humaine est devenu abstrait, dans le mille allemand, qui peut être parcouru en deux heures environ, et ainsi de suite jusqu’au 19ème siècle, quelque chose qui découle de la mission des anciens Babyloniens, qui l’ont fait descendre du cosmos, en le calculant en fonction de la course du soleil.


Ce n’est qu’à notre époque qu’il y a eu des mesures qui provenaient de la nature de l’homme elle-même, inévitablement réduites à des mesures abstraites prises à partir de quelque chose. Car il est évident que la mesure d’aujourd’hui est abstraite en comparaison des mesures concrètes directement liées à l’homme et aux phénomènes des cieux, mesures qui, en vérité, remontent toutes à la mission du peuple babylonien. Dans le cas d’autres mesures aussi, telles que le « pied », dérivé d’un membre humain, ou le « coude », dérivé de la main et du bras humains, nous pouvions trouver sous-jacent quelque chose qui avait été découvert comme loi prévalant dans l’homme, le macrocosme.


Les douze constellations zodiacales et les cinq planètes donnaient aux Babyloniens 5 fois 12 = 60 – ce qu’ils ont pris comme un nombre de base. Ils en ont compté jusqu’à 60, puis ont recommencé. Chaque fois qu’ils comptaient les choses de la vie quotidienne, ils prenaient le nombre 12 comme base, parce que, puisqu’il dérive des lois du cosmos, il est lié d’une manière plus concrète à toutes les conditions extérieures. Le nombre 12 est capable de beaucoup de divisions. Douze, la douzaine, n’est rien d’autre qu’un don de la mission des Babyloniens. Nous basons nous-mêmes tout sur un 10, nombre qui cause de grandes difficultés lorsqu’il s’agit de le diviser en parties, tandis que la douzaine, tant dans son rapport à 60 que dans ses diverses possibilités de division, est éminemment propre à être la base d’un système métrique et numérique.


Quand on dit que l’humanité a navigué dans l’abstraction même en ce qui concerne le calcul et le comptage, ce n’est pas une critique de notre temps, car une époque ne peut pas faire la même chose que l’époque précédente. Si nous voulons dépeindre le cours de la civilisation depuis la catastrophe atlantéenne jusqu’à la période grecque et jusqu’à la nôtre, nous pouvons dire : les époques indienne, perse et égyptienne sont des périodes de descendance ; dans la civilisation grecque, on atteint le point où l’essentiel humain se déploie sur le plan physique ; Puis la remontée commence.


Mais cette ascension est telle qu’elle ne représente qu’un aspect du cours réel du développement, et de l’autre côté, il y a une descente progressive dans le matérialisme. C’est pourquoi, à notre époque, à côté de l’effort spirituel, il y a le matérialisme le plus grossier qui se lie profondément, profondément à la matière. Ce sont des parallèles naturels. Ce courant de matérialisme est inévitablement présent comme un obstacle qu’il faut surmonter pour qu’un fort plus élevé puisse être développé. Mais c’est la nature de ce courant matérialiste de tout rendre abstrait. L’ensemble du système décimal est un système abstrait. Il ne s’agit pas d’une critique, mais simplement d’une caractérisation. Et dans d’autres directions aussi, toute la tendance est à supprimer la réalité concrète.


Il suffit de penser aux propositions qui ont été avancées, par exemple pour que la fête de Pâques tombe à un jour fixe en avril, afin d’éviter les désagréments causés au commerce et à l’industrie ! On ne tient pas compte du fait que nous avons encore là quelque chose qui, déterminé comme il l’est par les cieux, nous parvient depuis les temps anciens. Tout doit se transformer en abstraction, et la réalité concrète, qui s’est de nouveau pressée vers le spirituel, ne s’écoule dans notre civilisation qu’au début comme un petit filet.


Il est extraordinairement intéressant de voir comment, non seulement dans la Science de l’Esprit, mais aussi en dehors d’elle, l’humanité est instinctivement poussée à prendre le chemin ascendant, à s’élever à nouveau, disons à une connexion avec la mesure, le nombre et la forme semblable à celle qui prévalait chez les anciens Babyloniens et Égyptiens.


Car à notre époque, il y a en fait une sorte de répétition de la culture babylonienne et égyptienne ; les époques de civilisation qui précèdent notre ère se répètent : l’égyptienne à notre époque, la perse à la sixième, l’indienne à la septième. La première correspond à la septième, la seconde à la sixième, la troisième à la cinquième, la nôtre ; la quatrième se tient par elle-même, formant le milieu.


Pour cette raison, tant de choses qui ont formé la vision égyptienne ancienne du monde sont répétées instinctivement. Des choses remarquables sont mises en lumière. Les hommes peuvent être enracinés dans des idées et des concepts tout à fait matérialistes, mais c’est par le poids des faits eux-mêmes, et non par les théories scientifiques, qui sont toutes matérialistes aujourd’hui, qu’ils peuvent entrer dans la vie spirituelle."



Rudolf Steiner a aussi fait remarquer qu'en moyenne, nous respirions 18 fois en une minute et que notre cœur battait 4 fois plus, soit 72 fois en une minute.

Or, on retrouve aussi 72 dans le rythme précessionnel, à savoir que le soleil parcourt 1 degré tous les 72 ans, soit une constellation de 30 degrés en 2160 ans (30 X 72).

Il a donc démontré ainsi de façon concrète le lien existant entre le cœur et le soleil.


C'est avec de telles indications que nous pourrons progressivement établir les correspondances entre microcosme et macrocosme, entre l'homme et le cosmos, entre la terre et les étoiles, afin de contribuer à la mission de la nouvelle Ekklêsia de Sardes.





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